La partie du lundi matin de l’AFC se résume à plusieurs interventions, dont une présentation de chacun des responsables du US Fish & wildlife (Paul Padding) et du Service canadien de la faune (Bruce Pollard). La journée commence plutôt mal puisque j’apprends que les réunions de l’AFC se tiendront à l’avenir qu’une seule fois par année, en octobre ( juin et février actuellement). En fait les américains vont ajuster leur processus réglementaire un peu semblable à celui du Canada. La réunion de février se fera par téléphone conférence  pour la première fois avec un nombre réduit de participants(ils vont voir par la suite selon le résultat). Rappelons qu’au Canada, la réglementation est maintenant établie pour 2 ans.

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La réunion d’octobre sera quelque peu différente et plus courte et c’est la réglementation de l’année suivante qui y sera discutée, alors qu’actuellement les discussions de juin servent à la saison débutant en septembre. Bref, peut-être en sommes nous à notre dernière participation, tout au moins sous la forme actuelle des rencontres.

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Au Canada, le budget fédéral est retardé en avril (les élections sont en octobre). Mais le budget de chaque ministère débute le 1er avril. Ce qui veut dire que  pour les travaux de baguage, d’inventaire et autres, aucune somme ne peut être engagée tant que le budget n’est pas accordé. On nous annonce aussi un certain nombre de retraites parmi les employés du SCF, et comme on peut s’en attendre, leur remplacement sera retardé…

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30 minutes sont accordés pour une présentation par l’American Birding Association (ABA), un OSBL fondé dans les années 60 et comptant 4000 membres individuels. Le présentateur se dit non-chasseur et il est conscient que le sauvaginier par l’achat de permis, armes et munitions investit des sommes importantes dans la protection des habitats. Rappelons qu’aux USA, une taxe spéciale sur les armes et munitions est retournée en bonne partie pour les habitats et la gestion des différents programmes de chaque état.

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JUsqu’à présent, les observateurs n’étaient pas de grands donateurs pour les habitats. Or le conférencier de l’ABA nous apprend qu’ils ont commencé cette année à vendre le timbre de conservation à leurs membres. Un millier de timbre ont été vendus, c’est une petite contribution convient-il. Pendant la pause je recueille sur le sujet  les commentaires de Ron Sineo, représentant  de la «Long Island waterfowler’s Association». Selon lui, ce qui est inquiétant, c’est que les «birders» représentent une source de financement inexploitée pour le gouvernement, alors que le nombre de chasseurs est en diminution. Les  observateurs en viendront-ils à  demander un retour sur leur investissement, en termes clairs des restrictions sur la chasse ?

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Ca me rappelle les critiques que nous adressions à Canards Illimités au Québec dans les années 90. Le financement de CI venait de plus en plus de non-chasseurs, ce qui les amenaient à parler des deux côtés de la bouche et on se demandait s’ils étaient pour ou contre la chasse ?

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Cela veut dire aussi que quand tu laisses un vide, quelqu’un quelque part se chargera de le remplir. L’espace  vide créé  par la diminution des chasseurs sera comblé par un autre groupe. En d’autres termes encore, quand tu t’organises pas , tu te fais organiser !

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Pendant la journée, 2 étudiants nous ont présenté leur thèse de maitrise. Le premier sur le canard noir et la capacité support des habitats utilisés selon que ce sont des marais aménagés, non aménagés ou la zone intertidale côtière.  Le second a étudié la compétition que se livrent les oies arctiques ( Grande oie des neiges, la petite oie et la bernache cravant). Quoique très intéressante, les présentations sont assez techniques et il est difficile d’en dresser un compte rendu sans mettre la main sur la copie papier des diapos présentées. ( à venir plus tard j’espère).